Parmi les différentes solutions d’accompagnement RH proposées par Talent Solutions, l’une est dédiée aux salariés qui souhaitent se lancer dans la création d’une entreprise. Trois consultantes travaillent main dans la main avec 25 partenaires sur 350 projets par an. L’accompagnement dure 12 mois en moyenne, avec un objectif principal : donner toutes les clés au salarié pour qu’il devienne un véritable chef d’entreprise et ose se lancer dans une aventure entrepreneuriale.
Nous avons croisé les témoignages de Daniela Merli, coach chez Talent Solutions et de deux créateurs d’entreprises qu’elle a conseillés : Florent Le Scornet qui a lancé Cassiom et Xavier Hugo Gential à l’origine du projet Fromaville.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste l’accompagnement à la création d’entreprise chez Talent Solutions ?
Quelles sont les étapes clés des deux volets de cet accompagnement ?
DM : Il est d’abord essentiel que la personne prenne conscience de ses forces et faiblesses, de ses motivations, de la projection qui l’anime… Pour l’y aider, je m’appuie sur des outils de coaching, de dynamique de groupe et de créativité. Les futurs entrepreneurs peuvent se poser les bonnes questions grâce aux exercices pratiques, se confronter aux réalités du terrain avec des rencontres d’acteurs clés et se nourrir des projets et idées des autres créateurs. Sur le volet technique, notre accompagnement est très poussé : étude de marché, positionnement et valeur ajoutée de l’offre, business modèle, pitch commercial, choix juridique, immatriculation… Nous sommes présents à chaque grande étape de la création de l’entreprise.
Qu’est-ce qui rend cet accompagnement spécifique selon vous ? Quelle est sa force ?
DM : Nous veillons à ce qu’il y ait une véritable adéquation entre l’aspect humain et le projet. L’accompagnement doit être le plus spécifique et adapté à la personne que nous avons en face. Notre rôle est de capter tout son potentiel pour lui permettre de pleinement le révéler. La plupart de nos consultants ont déjà eux-mêmes créé leur entreprise, ce qui leur permet d’être au plus près des problématiques rencontrées par les porteurs de projets. Nous voyons l’accompagnement comme un partenariat sur le long terme à l’issue duquel le créateur doit être le plus autonome possible et en mesure de faire le grand saut… Avec le filet de sécurité que nous l’aidons à mettre en place !
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise et les raisons qui vous ont poussé à les créer ?
Florent Le Scornet : J’ai 54 ans, et, il y a deux ans, j’ai fondé Cassiom, qui invente, conçoit, fabrique et commercialise des objets de décoration en lien avec l’astronomie et le cosmos. Sa particularité ? Je fais valider tous les objets par la communauté scientifique. J’ai une formation de gestion et j’ai travaillé dans une multinationale pendant 23 ans, en occupant différents postes jusqu’à devenir Directeur de ventes pour une activité B2B. Suite à des problèmes de santé, j’ai réalisé que j’avais besoin d’être plus en phase avec moi-même sur le plan professionnel. J’ai donc entamé un accompagnement de 18 mois avec Daniela.
Xavier Hugo Gential : J’ai 32 ans et je suis le fondateur de Fromaville, la seule laiterie urbaine qui produit du fromage dans le département de la Seine-Saint-Denis ! Notre atelier et notre boutique sont situés à Saint-Ouen. Après avoir travaillé pendant 7 ans dans le domaine du marketing pour un grand groupe américain, j’ai fait l’objet d’un reclassement suite à un licenciement économique. J’ai alors rencontré Daniela et démarré l’accompagnement de 10 mois, avec, dès le début, mon projet en tête.
Comment s’est déroulé l’accompagnement ? Qu’est-ce qu’il vous a apporté ?
FLS : Les 6 premiers mois, nous avons travaillé sur une toute autre idée d’entreprise, jusqu’au jour où Daniela m’a fait faire un exercice de créativité. Là j’ai eu le vrai déclic : l’astronomie, ma passion depuis toujours, devait être au cœur de mon projet professionnel. Juste après, j’ai embarqué pour un voyage de 3 semaines sur un cargo. Complétement déconnecté, j’ai conçu mon premier objet de décoration : un système solaire à l’échelle. A mon arrivée, le projet était prêt. Nous avons alors entamé une phase d’accompagnement plus technique : business plan, étude de marché, rencontres avec les fournisseurs… Pour moi, il y a eu deux étapes fondamentales : comprendre que mon marché serait principalement aux Etats-Unis et rencontrer le designer qui a su transformer mes idées en véritables objets de décoration.
XHG : Tout est parti d’un constat : le fromage n’est jamais fabriqué en ville, au plus près des consommateurs. J’ai eu envie de me lancer pour tenter l’aventure en partant de zéro. En 18 mois, j’ai dû me former pour apprendre un métier totalement nouveau, élaborer le business plan, trouver un local, faire les travaux… Bref, tout mettre en œuvre pour que Fromaville voit le jour ! Daniela m’a aidé à définir mes priorités : l’élaboration du business plan, trouver un local, faire les travaux, trouver des éleveurs de vaches laitières de proximité etc . Se lancer seul peut être très difficile et être accompagné m’a permis bénéficier d’une oreille attentive tout au long du processus. J’ai pu confronter mes idées, questions et doutes à Daniela, qui m’a aiguillé grâce à ses conseils et à son expertise.
Comment avez-vous vécu cet accompagnement tous les trois ? Qu’est-ce que vous en retenez ?
FLS : J’ai appris à être patient, persévérant et à développer mon sang-froid. Je n’ai jamais été aussi tenace : les choses arrivent toujours moins vite que ce qu’on espère et il faut s’accrocher. Et cela paye : au mois de janvier dernier, le premier objet que j’ai créé, représentant le système solaire, a remporté un Awards lors du FRENCH DESIGN 100 Festival !
XHG : Cet accompagnement m’a permis de me poser, de redémarrer de zéro, d’innover, de trouver du sens dans mon métier au quotidien… Un moment à la fois très riche et agréable. Six mois après le lancement, nous sommes 4 salariés et nous avons fabriqué plus de 2 tonnes de yaourts, 1 tonne de fromages et nos produits sont distribués dans 20 points de vente à Paris et région parisienne, en plus de notre boutique ! Un début plein de promesses.
Daniela Merli : Un accompagnement est loin d’être linéaire ou identique pour tous et c’est justement notre métier d’identifier quels sont les besoins spécifiques de la personne. Mais Florent et Xavier ont aussi des points communs : savoir prendre des risques et les mesurer, aller chercher les bonnes personnes, avoir l’esprit entrepreneurial. Dans les deux cas, j’ai été très marquée par l’originalité des deux projets. Je crois que dès le début, mon intuition m’a soufflé qu’ils parviendraient à transformer leurs rêves en réalités.